24 novembre 2014
Un reportage de la journaliste RTS Catherine Erard

L’équilibre du masculin et du féminin dans la tradition soufie alâwiyya
Dans la tradition soufie, le progrès spirituel de l’homme et de la femme est lié à l’intégration en chacun du féminin et du masculin. Cette intégration est source d’équilibre et de paix.
Mansouria Bouhadjar, membre de la confrérie soufie alâwiyya, nous fait visiter la Zaouïa à Mostaganem, ce lieu saint qui abrite les tombeau des précédents guides: le cheikh Ahmed al-'Alâwî (1869-1934) fondateur de cette confrérie, Adda Bentounes (1898-1952) et Hadj al-Mahdî Bentounes (1928-1975), le père de l’actuel guide spirituel Khaled Bentounes.
"Les saints donnent de l'affection, de l'assistance, de l'amour; ils ont la persévérance, c'est ça le côté féminin."
- Mansouria Bouhadjar
Quand on équilibre le masculin et le féminin, on devient neutre. Il s'agit d'équilibrer entre ces deux composantes, qui sont le féminin et le masculin. C'est ce qu'on appelle dans le langage soufi, l'équilibre, la réalisation. Une fois qu'on a atteint ce stade, on dépasse le genre donc il n'y a plus cette injustice de différence. L'âme est à un stade plus élevé.
L'essence de l'être est féminine. L'âme est féminine. Toutes les valeurs sont en lien avec l'âme. Pourquoi le féminin est plus présent chez la femme? Parce que la femme est conçue pour recevoir la vie, pour donner la vie, pour préserver la vie, pour faire des sacrifices pour la vie. Le féminin est aussi présent chez l'homme. Le fait d'avoir les deux principes, c'est divin."
Mansouria Bouhadjar
