La chevalerie
Aujourd'hui on va parler de cette initiation qui dès le début de l'Islam a imprégné son élite et qui a fait d'eux des chevaliers de ce message. Aujourd'hui la notion de chevalerie (futuwwah) est totalement oubliée alors qu'elle est née bien avant l'islam.
Le prophète a été initié à la Mecque par son oncle. Cette initiation qui préparait la jeunesse à ces valeurs chevaleresques: Défendre le faible, l'orphelin, aider la femme en détresse, défendre les opprimés, garder les chemins, etc. tout ce qui donnait une valeur éthique et à la fois chevaleresque. Le prophète a initié son gendre et son cousin Alî qui, à travers lui, toute cette initiation à cette éducation d'éveil, cette éducation chevaleresque va donner deux branches. Une qui va partir à travers les corporations de métier et c'est pour cela qu'on arrivait à produire dans les bazars - ces premiers supermarchés de cette première mondialisation ou globalisation qu'à été l'islam - à travers le bassin méditerranéen.
L'objet fabriqué devait correspondre à un état intérieur, le tapis qui était tissé, le sabre qui était façonné, le vase chez le potier, tout devait correspondre à un état intérieur, à une qualité d'être.
C'est pour cela que les jeunes très tôt étaient considérés comme des apprentis. On les initiait à cet apprentissage du bien faire, du bien concevoir, de tenir sa parole. Et de l'apprenti qui était symboliquement entouré d'une ceinture de coton, on passait au chevalier, à l'état guérrier, qui lui portait une ceinture de cuir, à la fois dure et souple, au sage qui lui portait symboliquement une ceinture de laine.
Ainsi le monde musulman a été celui qui, dès le début, a su donner un idéal et une direction à sa jeunesse pour en faire plus tard des hommes de valeurs.
– Cheikh Bentounes
