Né en 1737 à Aïn-Madhi, Algérie
Mort en 1815 à Fès, Maroc
L’amour est l’origine et le fondement de touches choses créées.
– Ahmed at-Tidjânî
Sî Ahmed Tidjânî est né en 1737 dans l’oasis de Aïn Madhi, près de Laghouat en Algérie. Il est affilié à plusieurs confréries qui lui ont attribué le grade de Cheikh. En 1782, lors d’une vision en état de veille, le Prophète Muhammad lui donne la mission de fonder sa propre voie soufie.
En 1789 Ahmed Tidjânî s’établit à Fès au Maroc où il passe le reste de sa vie. Son sanctuaire se trouve dans la medina de Fès. Aujourd’hui, la Tidjâniyya compte plusieurs millions d’adeptes dans le monde, en particulier en Afrique subsaharienne.
— Catherine Touaibi
C’était en 2007 lors de mon premier voyage au Maroc. Le sanctuaire du Cheikh Tidjânî se trouve dans une mosquée, son tombeau est entouré d’un grillage fermé à clé. Je suis assise avec les femmes. Un Africain, très grand, m’observe puis me fais signe de m’approcher. Il m’indique de me diriger vers l’entrée du grillage. De sa poche il tire une clé et me fait respectueusement entrer dans le Saint des saints. Je suis à la fois étonnée et reconnaissante, car je ne lui avais rien demandé. Au bout de quelques minutes, je respire un délicat parfum de roses ! Une odeur qu’aucun véritable parfum n’égale. Ce sont les salutations personnelles du Cheikh Tidjânî…
Comme à l’âge de sept ans, en voyage avec ma grand-mère en Italie, j’avais respiré le parfum de rose d’un des plus grands mystiques du christianisme. Voici une confirmation que le langage des mystiques est universel.
– Catherine Touaibi