Sadr al-Dîn Qûnawî - Trait d’union entre Ibn Arabî et Rûmî

Né en 1208 à Malatya, Turquie

Mort en 1274 à Konya, Turquie

Bibliographie

› CAN Şefik, Fundamentals of Rumi’s Thought. A Mevlevi Sufi Perspective, Clifton, Tughra Books, 2014

› Religiöse Stiftung der Türkei, Islamische Enzyklopädie, Ekrem Demirli.

› Sufi Scientific and Academic Research Journal, 2009, Nr.: 23, Prof. Dr. William Chittick

Sadr al-Dîn al Qûnawî est un maître spirituel accompli qui joue un rôle essentiel dans la transmission de l’enseignement d’Ibn Arabî (m. 1240) dans le monde musulman. On sait peu de choses sur sa vie sauf qu’il est le plus proche disciple d’Ibn Arabî et qu’il reçoit la permission d’enseigner la doctrine de l’unicité de l’être (wahdat al wujud).

 

Ibn Arabî a épousé la mère de Sadr al-Dîn lorsqu’elle s’est retrouvée veuve et a adopté et élevé Sadr al-Dîn alors âgé de neuf ou dix ans comme son propre fils. La relation entre Ibn Arabî et Sadr al-Dîn a duré jusqu’à la mort d’Ibn Arabî (m. 1240). Qûnawî dit que cette relation s’est peu à peu transformée en une solide et profonde amitié et qu’il s’est senti l’héritier spirituel de son maître Ibn Arabî.

 

Sadr al-Dîn Qûnawî est probablement arrivé à Konya en 1241, peu de temps après le décès de Ibn Arabî. Il s’installe et y passe les trente dernières années de sa vie. Le lien d’amitié très proche entretenu par Sadr al-Dîn et Rûmî est entré dans l’histoire. Ils sont si proches que Rûmî a demandé que sa prière mortuaire soit accomplie par Sadr al-Dîn Qunawî, ce qui est un honneur et preuve de leur grande amitié.

 

Sadr al-Dîn est un érudit reconnu versé dans les paroles du Prophète (Hadith) et il a formé de nombreux élèves sur la voie du soufisme. Il a écrit six livres ainsi que de nombreux articles. Sa contribution la plus importante aux enseignements d’Ibn Arabî consiste au développement d’un style d’écriture organisé de façon à ce que les générations suivantes puissent y avoir accès.

 

En Turquie, il est connu sous le nom de Sadreddin Konevî. Sa tombe se trouve à Konya, à ciel ouvert.

— Bahar Can et Catherine Touaibi