Emir Abd el-Kader

 

ONU Genève : l’Emir Abd el-Kader reçoit le prix de la Tolérance de la Fondation Ousseimi, 4 novembre 2010

 

C’est au siège de l’ONU à Genève, et sous la Présidence du Directeur de l’Office des Nations Unies, Monsieur Sergei Ordzhonikidze, que le 4 novembre 2010, s’est déroulée la Cérémonie de remise du prix de la Tolérance en présence d’un grand nombre de représentants diplomatiques.

 

« Il fallait du courage, beaucoup de courage, des convictions solides, il fallait de la générosité, générosité qui a survécu à maintes expériences décevantes qui auraient pu l’étouffer. J’insiste sur ce point, en me plaçant ainsi délibérément en dehors des catégories de cultures, et civilisations et leurs rapports mutuels qui font couler tellement d’encre. L’Emir constitue pour moi également la preuve que c’est d’abord l’attitude de l’être humain qui compte. Et, après, bien sûr, nous appartenons à différentes cultures et civilisations que les uns envisagent surtout en lutte, les autres en dialogue et d’autres encore, plus spécifiquement, en un. Une personnalité comme l’Emir Abd El-Kader est une source d’espoir par son exemple de la tolérance et son exemple que la tolérance ne suffit pas pour aspirer à l’humanité :
 il faut aussi la générosité et le courage. »

– Dr. Jakob Kellenberger, Président du Comité Internationale de la Croix-Rouge

 

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11–13 mai 2012, Centre Culturel de Tayyare, Bursa, Turquie
Symposium International sur l'Emir Abd el-Kader al Jazaïri

 

Un symposium international, organisé par la Faculté de Théologie de l'Université de Uludag (Bursa), l'Association Internationale Soufie Alawiyya (AISA) et la Sefik Can Association Internationale d'Education et de Culture sur Mevlâna (Istanbul) s'est tenu en présence de nombreuses personnalités dans la ville de Bursa du 11 au 13 mai 2012.

 

Délégué par le Premier Ministre Recep Tayyip Erdogan, M. le Vice-Premier Ministre Bülent Arinç a assuré la présidence d'honneur du symposium.

 

L'Emir Abd el-Kader, personnage hors du commun dans l'histoire de l'humanité grâce à sa vie, ses œuvres et ses actions exceptionnelles a séjourné à Bursa - première capitale de l'Empire Ottoman - du 7 janvier 1853 à décembre 1855.


L'objectif de ce symposium est de rappeler à l'homme d'aujourd'hui et à travers l'exemple de l'Emir Abd el-Kader, ce que devrait être le véritable but de l'être humain dans ce monde.

 

Des professeurs d'université ainsi que des chercheurs spécialistes en provenance de différents pays ont traité des thèmes suivants:

 

› La vie et les oeuvres de l'Emir Abd el-Kader (1808 - 1883)

› Sa pensée et ses idées exceptionnelles qui obligeaient même ses adversaires à l'admirer


› Son lien particulier avec le grand soufi et penseur Ibn Arabî


› Le mouvement de paix et de liberté qu'il incarne

› Le Cheikh Muhammed Zâfir, le Cheikh al-Madanî et le Cheikh Shamîl, en tant que porteurs et continuateurs de la spiritualité de l'Emir Abd el-Kader

 

› Programme détaillé du colloque et liste des intervenants

 

Extrait de l'intervention du Cheikh Khaled Bentounes :


« L'Emir Abd el Kader a séjourné à Bursa il y a plus de 160 ans. Aujourd'hui sa pensée est toujours vivante. Cette ville qui l'a accueilli après sa délivrance après l'épreuve qu'il a passé en France. L'accueil témoigne du lien qui reste encore vivant jusqu'à aujourdhui. Le lien tissé entre les deux rives de la Méditerranée et la Turquie à l'époque ottomane. Ce lien demeure vivant et cette époque nous invite à revivifier ce lien, sa pensée, et la pensée d'un homme qui invite à l'élévation, à la connaissance, au vivre-ensemble, à la cohésion entre l'esprit et la lettre, le matériel et le spirituel.

 

Jamais autant le monde musulman dans son ensemble et le monde dans la Méditerranée n'aura besoin d'une pensée aussi riche, aussi dense et aussi généreuse pour se rencontrer et construire un avenir ensemble.

 

Cette exposition a parcouru le monde depuis le début du 21ème siècle. La première exposition à été présentée à Paris. Depuis Paris, elle a été pratiquement dans les cinq continents en passant par Tokyo, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique. Aujourd'hui elle est reçu par vous, les Turcs, pour montrer que l'Emir Abd el-Kader a un message à nous délivrer. Ce n'est pas un intellectuel, ou un philosophe ou un spirituel. C'est un homme universel, il a un message mohamédien vivant à nous transmettre. Il est l'héritier de la tradition mohamédienne vivante, dans sa globalité, son universalité dans un monde aujourd'hui en pleine mutation.

 

C'est un maître du sens. Il vient nous apporter du sens, il nous donne une direction, une qibla, la qibla vers une humanité délivrée, une humanité qui cherche et qui découvre en elle les possibilités de construire enfin un monde plus stable, plus juste, plus solidaire, un monde où l'homme ne sera pas un problème pour l'homme, un monde où l'homme ne sera pas un loup pour son frère.

 

J'espère, qu'à travers ce symposium - et je remercie tous ceux qui ont participé pour qu'il ait lieu dans cette ville - qu'à travers ce symposium une nouvelle amitié, de nouvelles relations naissent entre les deux rives de la Méditerranée, entre l'Algérie et la Turquie, le Maghreb et la Turquie, l'Europe (représentée ici par des Français, des Suisses, des Belges, des Hollandais). Parmi nous aujourd'hui il y a aussi des Algériens, des Marocains, des Egyptiens, des Syriens. Que Dieu fasse que l'Emir puisse nous aider ensemble à trouver le salut pour tous et à un avenir meilleur pour nos enfants. »

 

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